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avril, 2024
2024dim14avr14:30LE FRANC14:30 Catégorie:Rétrospectives
Détails de l'évènement
DJIBRIL DIOP MAMBETYSÉNÉGAL 1994 – 45 min – Langue : wolof | Sous-titres : françaisDistributeur : Kino Lorber
Détails de l'évènement
DJIBRIL DIOP MAMBETY
SÉNÉGAL
1994 – 45 min – Langue : wolof | Sous-titres : français
Distributeur : Kino Lorber
Synopsis :
Marigo est musicien, mais sa logeuse lui a confisqué son instrument, un congoma, car il n’a pas payé le loyer depuis trop longtemps. Heureux possesseur d’un billet de loterie, il décide de le mettre en sécurité et le colle sur sa porte, derrière le portrait d’un héros de son enfance, Yadikone. Le soir du tirage, le billet de Marigo sort gagnant. Il se voit déjà millionnaire et rêve à mille congomas, un orchestre, un avion particulier… Mais impossible de décoller le billet. Il est contraint d’enlever la porte de ses gonds. Le voilà parti. La porte sur la tête, il traverse la ville pour toucher son gain au bureau de la Loterie Nationale…
Parcours du film:
⦁ Avant-première mondiale sur la Piazza Grande de Festival de Locarno en 1994.
⦁ Présenté au Forum international du Jeune cinéma et à la Berlinale en 1995.
⦁ Prix SACD au FIFF en 1994.
⦁ Tanit d’or du meilleur court métrage aux Journées cinématographiques de Carthage 1995.
Biographie
Djibril Diop Mambety est né à Colobane, dans la banlieue de Dakar au Sénégal en 1945. À la différence de beaucoup de ses contemporains africains, il commence à faire du cinéma sans aucune formation théorique ni pratique. Il tourne une première version de Badou Boy en noir et blanc, puis une seconde en couleurs (1969). Après deux premiers films Contras’City et Badou Boy (1969 et 1970), Touki Bouki est reçu avec un énorme enthousiasme. À l’aide d’images symboliques et d’une bande-son colorée, il dresse de son pays et de ses rapports avec l’ex-puissance coloniale un constat à la poésie amère.
Menant une vie de saltimbanque, et ne désirant tourner que “s’il a quelque chose à dire”, il attend plusieurs années avant de refaire du cinéma. Hyènes (1992) est une nouvelle allégorie de la corruption à l’œuvre dans la société africaine, inspirée par la pièce La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt. Une fois encore, la manière du cinéaste se distingue des normes de la production africaine en imprimant à la fiction un rythme soutenu et un regard mobile. Le Franc (1994) et La petite vendeuse de soleil (1999) sont deux moyens métrages d’une trilogie inachevée, Histoires de petites gens, où le cinéaste sénégalais donne une vision de plus en plus sombre de l’Afrique, sans toutefois perdre de son humour et de sa lucidité.
La qualité de son œuvre fera de lui une légende aux yeux de ses pairs africains, et de ce fait, de la scène internationale.
Djibril Diop Mambéty, figure marquante du cinéma mondial, est surtout connu pour ses deux longs métrages, Touki Bouki (1973) et Hyènes (1992, re -publié dans une nouvelle restauration par Metrograph Pictures en 2019). Pourtant, ces deux films extraordinaires ne racontent qu’une partie de l’histoire des énormes réalisations du réalisateur au cours de sa vie trop brève. Deux des chefs-d’œuvre du moyen métrage (communément appelé featurette ou moyen métrage) que Mambéty a réalisés dans ses dernières années nous donnent une image plus complète des éléments qui définissent sa filmographie petite mais parfaite : une vision sociale riche, un humour sournois et une ingéniosité formelle. Mambéty avait initialement prévu que ces films ouvriraient une trilogie intitulée « Contes de gens ordinaires », mais n’a malheureusement vécu que pour achever Le Franc et La Petite Fille qui vendit le soleil. C’est avec grand plaisir que nous vous présentons deux œuvres majeures de l’un des plus grands cinéastes du cinéma contemporain.
Les deux films ont été restaurés en 2K par Waka Films en 2019 avec le soutien de l’Institut français – Cinémathèque Afrique et du CNC des Laboratoires Éclair à partir du négatif original.